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Des compétences exceptionnelles

Les personnes avec autisme peuvent manifester des compétences exceptionnelles dans différents domaines : réussite remarquable aux tâches de performance et de reconnaissances visuelles (telles que les puzzles, retrouver une forme comme un triangle dans un dessin complexe, resituer une petite partie d'image sur une grande image, etc.) ; compétences étonnantes pour le dessin, la musique ; mémoire exceptionnelle ; aptitudes particulières en raisonnement non verbal (déduction logique), en perception visuo-spatiale (reproduire un modèle, retrouver son chemin), ... .

Les personnes ayant de l'autisme ont plutôt une pensée visuelle que verbale, une pensée plus logique qu'irrationnelle. Elles sont habiles et à l'aise avec les éléments concrets plutôt qu'abstraits. Elles peuvent exceller dans le domaine des mathématiques, de la physique, de la mécanique, de l'architecture, des sciences et des technologies. Elles cherchent à comprendre le sujet qui les intéresse de manière approfondie. Elles peuvent retenir des informations d'une manière exacte et très détaillée parce qu'elles ont une mémoire visuelle très poussée.
Elles parviennent à se concentrer longtemps sur certaines tâches ou certains sujets, à manipuler des données complexes, et s'attardent beaucoup plus aux détails que la plupart des gens.

"C'est par l’école qu’on a appris qu’il pouvait
jouer l’air de Mary Poppins au piano. On lui a
alors acheté un synthétiseur."
Les grands-parents de Cédric

Ces compétences sont parfois précoces et il arrive que certains enfants avec autisme sachent lire ou compter avant l'âge. Ils peuvent porter un intérêt particulier pour les ordinateurs, la télévision et les DVD en sachant les manipuler tout seul très jeunes. 

Cependant ces aptitudes constituent des 'îlots' de compétences qui ne sont pas toujours fonctionnelles. En effet, la personne avec autisme peut être capable de réaliser un calcul mental très complexe ou retenir des dates, des noms de lieux, de personnes, de manière étonnante sans que cela ait toutefois une utilité réelle dans sa vie quotidienne et que cela lui donne les moyens de s'y adapter (par exemple : à côté de ses compétences exceptionnelles, elle n'est pas capable d'interpeller l'autre par son prénom, de prendre le bus, de subvenir à ses besoins seule, etc.). 

Il s'agit de considérer le potentiel de votre enfant, d'apprendre à connaître ses points faibles mais aussi ses points forts, ses intérêts et de les intégrer au mieux dans son projet de vie (pendant son éducation, dans son travail, ses loisirs, etc.).

D'une manière plus générale, la société doit changer son regard sur les personnes avec autisme.  Elles sont souvent victimes de clichés et de préjugés (tels que « elles sont dans leur monde », « elles sont asociales », « elles ne parlent pas », « elles ne vont pas à l'école », « on ne sait rien leur apprendre », etc.). Or, elles veulent communiquer mais ne savent pas comment. Elles peuvent également être très affectueuses et rechercher le contact avec les autres sans toutefois connaître et comprendre les gestes appropriés. Certaines suivent l'enseignement ordinaire. Les personnes avec autisme peuvent progresser pour autant que leurs apprentissages soient adaptés en fonction de leurs besoins et de leur potentiel.

En conclusion, il faut mettre l'accent sur une reconnaissance et un respect de la différence. Il faut d'abord que tout le monde connaisse cette différence. Non seulement en lisant mais en ayant des contacts personnels avec une personne ayant de l'autisme et une famille. Vous connaissez sans doute cette phrase de Saint-Exupéry : « Ta différence m'enrichit ».

Cédric a découpé ces chats avec une paire
de grands ciseaux.

Ils racontent...

J'étais très habile à apprendre par cœur de longs textes. Je ne m'y exerçais pas spécialement, les mots s'accrochaient, c'était tout. Ils s'incrustaient comme un rythme quelque part dans le cerveau et quand j'attrapais le premier mot d'un texte que j'avais entendu, toute la kyrielle de mots serpentait et me sortait par la bouche.
Gunilla Gerland

Je faisais souvent des puzzles à la maison. Papa en avait de plusieurs milliers de pièces et avait l'habitude de me demander de l'aider. Mon regard perçant me faisait trouver les bonnes pièces parmi un millier d'autres. Papa me montrait l'endroit où la pièce qu'il cherchait devait s'insérer et je la saisissais.
Gunilla Gerland

Ayhan connaissait déjà les lettres de l'alphabet à 4 ans.
Une intervenante

A 5 ans, Hugo savait déjà allumer l'ordinateur, mettre le CD du logiciel informatique avec lequel il jouait, et se débrouiller tout seul. 
La maman d'Hugo