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Jean Steyaert |
Nous sommes loin de connaître de manière approfondie les gènes qui jouent un rôle dans l’autisme. De plus, ces connaissances n'amèneront pas immédiatement une avancée significative dans le traitement de ce trouble. Il faut se rendre à l'évidence : les mécanismes génétiques provoquent un risque élevé d’autisme, mais ne déterminent pas avec certitude si une personne développera cette affection. La recherche génétique ne permettra donc jamais d'établir le diagnostic sûr à 100% d'autisme chez un bébé ou un enfant qui n'est pas encore né.
A l'avenir, la recherche génétique devrait sans doute permettre de détecter un risque élevé d’autisme chez les très jeunes enfants. Pensons, par exemple, aux jeunes frères et sœurs d'un enfant avec autisme. Si l'on pouvait établir quels sont les enfants qui courent le plus grand risque, on pourrait leur prêter plus d'attention, dès le plus jeune âge. Ceci permettrait de déceler les symptômes naissants de l’autisme et, de cette manière, de poser le diagnostic le plus rapidement possible via les méthodes cliniques actuelles. De même, il serait possible d'observer, dans ces familles, quels sont les enfants qui ne courent aucun risque.
Dès que nous connaîtrons les gènes de l’autisme, nous pourrons retrouver les systèmes biologiques qui sont altérés dans le cerveau et éventuellement ceux des autres organes concernés. Par la suite, nous pourrons retracer le pourquoi et le comment de ce développement biologique différent propre à l’autisme. Cet avancement permettra, à son tour, d'être le point de départ pour un éventuel traitement, comme par exemple, l'administration de médicaments très spécifiques dès le plus jeune âge, de façon à limiter les différences de développement du cerveau. Malheureusement, ces médicaments doivent encore être développés et testés. Sur base des examens biologiques du cerveau dans le cas de l’autisme, un test biologique spécifique à l’autisme pourrait également être créé. Ce test – une prise de sang ou un autre examen – pourrait déterminer avec plus de certitude, si les nourrissons ayant un risque élevé d'avoir de l’autisme développent ou non cette affection. Ce test devrait être bien plus simple et précis que l'analyse relative à la présence de gènes à risque chez les nourrissons, expliquée plus haut.
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