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A retenir

Les frères et sœurs manifestent des ressources étonnantes et des capacités d'inventivité pour entrer en relation avec l'enfant ayant de l'autisme. Mais ils montrent aussi leur lucidité face à la problématique du handicap et les désagréments qu'elle engendre comme l'envahissement par certains comportements, la souffrance face au regard des pairs, ainsi que leur manque de moyens parfois pour faire face à l'emprise de leur frère ou sœur ou à la sévérité de ses troubles.

La vie avec un frère ou une sœur qui a de l'autisme entraîne chez certains enfants des adaptations positives avec un enrichissement de leur maturité, un souci de bienveillance, un désir de faire plaisir et d'intégrer l'enfant dans les activités familiales, etc. Il peut être alors question de 'résilience'. D'autres, dans une adaptation intermédiaire, vivent une relation de parentification, un sentiment d'être délaissé mais également des expériences positives de partage de plaisir ou autres.

D'autres encore, manifestent des attitudes trop conformistes, se comportent tels de petits adultes, avec des attitudes de parentification ou de résignation extrême (l'expression de tout sentiment négatif à l'égard du frère ou de la sœur ayant de l'autisme est inhibé) ou à l'inverse, manifestent des attitudes de confrontation démesurées. Ces caractéristiques, d'un 'envahissement' le trouble du spectre de l'autisme, doivent susciter notre préoccupation à leur égard.

En conclusion, il semble nécessaire d'inclure la fratrie dans la prise en charge de l'enfant présentant de l'autisme. L'inclure ne signifie toutefois pas de commencer un processus thérapeutique ipso facto, avec elle, mais bien de tenir compte de sa présence et de ses besoins éventuels. Il s'agit de veiller à une approche personnalisée pour chaque enfant de la fratrie. Cette approche, quelle qu'elle soit, aura des retombées sur l'ensemble de la fratrie, mais également sur l'enfant présentant de l'autisme.