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Herbert Roeyers |
Les premières tentatives visant à déterminer quels sont les déficits primaires de l'autisme et quels sont ceux secondaires datent d'il y a 40 ans. Différents aspects du syndrome ont fait l'objet d'un intérêt particulier. C'est le cas, par exemple, de la perception, du langage, de l'attention, des capacités cognitives, etc. Distinguer les déficits primaires des déficits secondaires se révèle complexe, mais essentiel, parce que les déficits primaires peuvent indiquer la cause neurobiologique du syndrome. Cette différenciation a également d'importantes implications sur le diagnostic et le traitement. En effet, une véritable amélioration des troubles ne sera envisageable que lorsqu'on aura agi sur les déficits primaires. L'atténuation des problèmes secondaires peut probablement améliorer l'état général et la qualité de vie d'une personne, mais elle n'aura que peu d'influence sur les déficits sous-jacents.
Dans les années 70, l'idée d'un trouble cognitif s'est peu à peu installée. Il n'était toutefois pas encore question de véritable théorie. On pouvait cependant supposer que les particularités cognitives constatées (comme par exemple une faculté d'abstraction déficiente) allaient avoir un impact sur le fonctionnement socio-communicatif, sans pour autant pouvoir en expliquer le véritable fonctionnement.
Un vent nouveau a soufflé vers le milieu des années 80 et une véritable théorie est apparue. Elle prétendait que quelques caractéristiques importantes de l'autisme étaient la conséquence d'un déficit cognitif primaire : l'hypothèse de la théorie de l'esprit (‘theory of mind').
Depuis, d'autres théories ont également été avancées.
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