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Jean Steyaert |
Comme cela a été précisé précédemment, nous savons très peu de choses sur l'influence éventuelle des facteurs environnementaux et biologiques dans l'apparition de l'autisme. Quel est le rôle des médicaments et autres remèdes pris par la mère durant sa grossesse ? Quel est le rôle du stress ? Ou celui de regarder la télévision ?
Au risque de se répéter, les hypothèses qui paraissent parfois très convaincantes, sont nombreuses, mais la plupart du temps, très peu d'entre elles, pour ainsi dire aucune, ne sont confirmées. Lorsque l'on consulte les sites web et certaines sources d'information, certaines des hypothèses émises et le traitement proposé semblent cacher des intérêts commerciaux.
Il ne faut toutefois pas rejeter en bloc toutes les hypothèses. Il existe à coup sûr des facteurs environnementaux qui peuvent exercer un rôle dans l'apparition de l'autisme et des autres troubles du développement. Il s'agit probablement de facteurs environnementaux qui, combinés à une certaine prédisposition génétique, provoquent un trouble du développement cérébral.
Un premier exemple est cette maladie rare qu'est la phénylcétonurie (PCU). Cette maladie est la conséquence d'une affection génétique clairement décelable. Dans le cas d'un régime normal, la PCU mène presque inévitablement à une déficience intellectuelle, souvent associée à l’autisme. Mais lorsqu'un régime adapté est mis en place, depuis la naissance, le développement de la personne se déroulera tout à fait normalement. Il est ici question d'une interaction ‘gène-environnement’.
Un deuxième exemple, moins connu, est celui d'un pesticide agricole utilisé dans une des régions des Etats-Unis. Dans cette région, un groupe d'enfants, suite à une variation d'un de leur gène, ne pouvaient plus facilement décomposer ce pesticide assimilé par leur corps. Ces enfants présentaient plus souvent de l’autisme. Il s'agit également ici d'une interaction ‘gène-environnement’ puisque d'autres enfants, ayant cette même variation génétique mais vivant dans une région où le pesticide n'était pas utilisé, étaient moins enclin à développer de l’autisme.
Ces situations sont plutôt rares. Il est cependant judicieux de les étudier parce que ces causes peuvent être au moins partiellement évitées. Par ailleurs, les situations exceptionnelles, comme celles du PCU, confirment bien que, dans la mesure où le développement de l'autisme peut être influencé, cela se produit à un stade particulièrement précoce. Toutefois, un régime adapté mis en place lorsque la personne est plus âgée aura moins d'influence parce qu'à ce stade, le cerveau aura déjà subi des dégâts irréversibles.
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